Pavillon

L’HISTOIRE DU PAVILLON

Pavillon dans temps lontan :

 

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Une route grandiose

PAVILLON

Le pavillon est l’un du deuxième village situé sur la route de Cilaos.

Encore 5 km de voiture et de virages et voilà le Pavillon, bordé sur la droite par le rempart du Dimitile. L’origine de l’appellation de ce hameau provient d’une maison qui autrefois servait de halte pour la nuit aux voyageurs effectuant la liaison sur deux jours.

Tunnel de terre au pavillon :pav1.jpg

L’histoire de la chaise porteur :

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Monsieur SERY le dernier porteur de la chaise :

Avant 1932, date à laquelle a été tracée la route, on rejoignait le hameau de Cilaos à pied. Le départ en chaise à porteurs se faisait à 6 heures du matin. En général, c’étaient des personnes aisées qui se faisaient transporter à Cilaos, c’est-à-dire des curistes, des touristes, des habitants qui travaillaient dans le cirque et résidaient sur le littoral.

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On traversait  la rivière Saint Etienne à gué. Une chaussée existait jusqu’au Petit Serré et on pouvait s’y faire conduire en calèche (pour les plus fortunés), ensuite il fallait compter sur ses jambes, ou sur les porteurs.

 Les voyageurs passaient la nuit à l’îlet du Pavillon qui comptait une quarantaine d’âmes à cette époque. Ensuite ils affrontaient les pentes raides du Cap Noir. Il existait un chemin vertigineux tracé sur une arête entre le Pavillon et Peter Both où les porteurs devaient redoubler de vigilance. L’étroitesse du passage à certains endroits obligeait les gens à se plier à une règle : les habitants de Cilaos qui descendaient vers la côte avec leurs bœufs et leurs chargements de récoltes cédaient le passage aux porteurs qui montaient. Parfois les porteurs devaient se faire bateliers quand un éboulis avait transformé la rivière en lac.

En général, il fallait compter douze porteurs qui se relayaient pour le transport d’une personne. A chaque halte, on prenait un remontant pour se donner du courage dans ces chemins périlleux. On buvait ce qu’on appelait le « petit coup d’sec », le rhum de la Réunion.

Le coût de revient était fixé en fonction du poids du client. C’était 1.50 F le kilo, c’est-à-dire que pour une personne de 80 kilos on payait 120 F, soit 10 F par porteur. A l’époque on comptait en Francs CFA ( 1/2 Franc CFA équivalait à 1 F français, soit 15 centimes d’euros) .

Le dernier porteur, François Séry, s’est éteint à l’âge de 102 ans en 2006.

Pour l’anecdote, il avait transporté sa future épouse qui venait travailler à Cilaos : la Dionysienne s’était éprise de ce courageux « boug ».

L’ancien maire de Lyon, et ancien Premier Ministre Raymond Barre a été transporté par ce moyen à Cilaos. On utilisait la chaise à porteurs, de 1932 à  1965, pour des trajets entre le centre de Cilaos et les anciens  thermes. Exceptionnellement on transportait des malades ou des femmes enceintes d’Ilet à Cordes vers Cilaos.

Le Chemin des Bains
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Les randonneurs dans le chemin de la Chapelle

La chaise à porteurs visible à l’Office du Tourisme de Cilaos a été restaurée par l’Arast : les montants sont en bois de tamarin et l’assise, comme les lanières, en goni (toile de jute). Grâce au témoignage de sa fille on sait que M. Séry allait lui-même chercher le bois pour fabriquer ensuite sa chaise : pour les bras, il façonnait le bois d’olive, pour les traverses, il prenait du bois de grévillaire et pour l’assise le tamarin des hauts.

 

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